Notas de Población - Volume 41, Issue 98, 2014

La edición número 98 de la revista Notas de Población reúne seis artículos enmarcados en la investigación sociodemográfica de América Latina y el Caribe. Si bien hay una diversidad de temáticas presentes en este número, los artículos versan principalmente sobre el ciclo de vida, la migración internacional y el ámbito rural. Los enfoques y metodologías que se exponen en estos estudios están orientados a poner de relieve las transformaciones que se producen en la población, sus espacios y ambientes, las familias y generaciones.

La fécondité masculine est un phénomène démographique peu étudié, aussi bien en Uruguay que dans le reste de l’Amérique latine. Une des principales raisons de cette lacune est la disponibilité restreinte d’informations sur les caractéristiques sociodémographiques des hommes au moment de la naissance de leurs enfants. Les enquêtes nationales sur la jeunesse réalisées en Uruguay en 1990 et 2008 offrent la possibilité de se pencher sur cette thématiques car elles fournissent des informations sur les caractéristiques des jeunes hommes au moment de la naissance de leur premier enfant. Cette étude prétend constituer une première approche dans cette sphère de recherche en Uruguay car elle décrit le comportement des jeunes uruguayens en termes de procréation à un stade précoce de leur jeunesse.

Cet article a pour but d’analyser le vieillissement et le profil sociodémographique des personnes âgées en Uruguay durant la période allant de 1975 à 2011, sur la base des recensements effectués en 1975, 1985, 1996 et 2011. L’auteure réalise d’abord une analyse du processus de vieillissement de la population au cours de cette période et, en deuxième lieu, retrace l’évolution du profil sociodémographique des personnes âgées au moyen de variables comme la ruralité, la scolarité, l’activité économique, la couverture de la sécurité sociale et la situation en termes de logement et de conditions du logement. Elle décrit ainsi l’évolution de la qualité de vie des personnes âgées au cours des quatre dernières décennies dans un des pays les plus vieillissants d’Amérique latine. Finalement, l’auteure attire l’attention sur les limitations des sources de données et les défis que devront relever les politiques publiques dans une perspective des droits de l’homme.

Cette étude a pour but de présenter l’estimation du cycle de vie au Pérou sur la base des données de 2007 dans le cadre du projet sur la comptabilité nationale des transferts (CNT). La CNT est un instrument particulièrement utile pour suivre l’évolution dudit dividende démographique moyennant la construction du rapport de dépendance économique, et constitue un critère supplémentaire pour déterminer le degré de priorité des décisions d’investissement en capital humain que l’État doit consentir à moyen terme. À cet égard, l’étude inclut un exercice qui permet de comparer, à l’échelle régionale, les résultats correspondant au rapport de dépendance économique (RDE) visàvis des membres de la famille avec l’indicateur traditionnel du rapport de dépendance.

Dans les dernières décennies du siècle dernier, le Brésil a enregistré, pour la première fois, une perte nette de population résultant de l’émigration de brésiliens vers le reste du monde. Malgré l’existence de plusieurs études consacrées à l’analyse des migrations internationales dans le pays, la difficulté consiste à estimer le nombre de brésiliens qui vivent à l’étranger et à en connaître les caractéristiques. Afin de collecter des informations sur ces émigrants, le Recensement démographique de 2010 a inclus, pour la première fois, un module de questions portant sur l’émigration internationale. Cette étude a pour but d’analyser l’information recueillie au moyen de ces questions, de démontrer leurs spécificités méthodologiques et d’évaluer les résultats obtenus. Malgré l’incertitude qui persiste quant au nombre exact de brésiliens qui résident dans d’autres pays, les données publiées apportent une information inédite sur l’émigration internationale au Brésil, aussi bien en termes de caractéristiques des émigrants que des ménages dont ils sont originaires, et offrent une perspective novatrice de l’étude des migrations internationales contemporaines.

Au cours des dernières décennies, la population rurale du Mexique a connu plusieurs transformations, notamment en termes de participation accrue aux activités non agricoles. C’est pourquoi l’auteur s’est intéressé à l’analyse de l’évolution de l’emploi rural féminin au Mexique durant la période 2000-2010. L’étude est basée sur des données de l’Enquête nationale sur l’emploi (ENE) et l’Enquête nationale sur l’occupation et l’emploi (ENOE) où sont abordés de façon séparée les participants au marché du travail de localités de moins de 2500 habitants, et ceux de localités de 2500 habitants et plus. Ceci servira de base à l’étude de plusieurs éléments. Le premier objectif est de confirmer le fait que le type d’emploi qui a le plus progressé dans les localités rurales du Mexique au cours des dernières années est l’emploi non agricole. Dans le même temps, à la lumière des affirmations de plusieurs auteurs, l’objectif de l’étude sera de déterminer si les activités réalisées par les hommes et les femmes de localités rurales sont proches de celles réalisées dans les localités urbaines, ou si les zones rurales maintiennent leur spécificité. En deuxième lieu, le but est aussi de montrer que, si la tendance de la population rurale à participer plus activement aux activités non agricoles se poursuit, les femmes rurales sont celles qui seront le plus présentes. Finalement, étant donné que le travail féminin présente des caractéristiques particulières en termes d’insertion, l’auteur utiliseun modèle logistique multinomial pour déterminer l’influence des caractéristiques individuelles et familiales dans le type de travail réalisé par les femmes rurales.

Cette étude s’inscrit dans le cadre du débat classique du début du vingtième siècle entre les partisans de l’agriculture paysanne (campesinistas) et ceux de l’agriculture industrielle (descampesinistas). Pour faire le point sur cette problématique sur la base d’un examen concret, l’auteure de cet article analyse un échantillon de familles rurales du département de Salavina, situé dans la province de Santiago del Estero, qui est l’un des départements à plus forte densité de petites exploitations agricoles de la province. L’analyse est fondée sur l’hypothèse selon laquelle la notion de paysannat est insuffisante, vague et trop large, pour comprendre la nature sociale de cet ensemble de familles rurales. Les notions propres au matérialisme historique, comme les ouvriers agricoles détenteurs de terres, les semiprolétaires et la petite bourgeoisie rurale, permettent, quant à elles, de cerner de manière plus précise l’être social représenté par les familles. L’analyse proposée a utilisé des données extraites du Formulaire de caractérisation familiale du Projet de développement de petits producteurs agricoles (PROINDER) correspondant à l’année 2009.