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La participation des femmes à la transformation des conflits et de l'extrémisme violent
- Source: Chronique ONU, Volume 52, Issue 4, апр. 2016, p. 10 - 12
- Английский
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- 12 апр. 2016
Abstract
Peu de pays dans le monde connaissent des situations politiques, sociales et économiques et des défis liés à la sécurité aussi complexes que le Pakistan. Ce pays, qui compte 200 millions d’habitants, est composé de dizaines de groupes ethniques et minoritaires et de nombreuses tribus qui ont coexisté en paix pendant des décennies. Pourtant, ce pays est, depuis ces 15 dernières années, aux prises avec un extrémisme violent sous différentes formes. Dans la région de Khyber Pakhtunkhwa (KP) et dans les zones tribales sous administration fédérale (FATA), l’extrémisme est particulièrement violent et touche les femmes de plein fouet. Veuves, victimes ou ayant survécu à des attentats-suicides à la bombe, elles sont aussi déplacées et traumatisées. Les hommes de la famille combattent ou sont morts et de nombreuses femmes se retrouvent de fait à la tête de leur famille, ayant la responsabilité de nourrir, d’élever et d’héberger les personnes âgées, les jeunes et les blessés. Cependant, leur mobilité, l’accès à l’éducation et aux établissements de santé et leur capacité à s’occuper pleinement de leur famille sont gravement compromis. Les extrémistes ont exploité les femmes au nom de la religion, les contraignant à lever des fonds et à envoyer leurs propres fils ainsi que ceux d’autres membres de leur famille et de leur communauté travailler avec les extrémistes et pour eux, en particulier dans la région de Swat. Souvent, les femmes ont soutenu les extrémistes en leur confectionnant des vestes suicide, en collectant de l’or et de l’argent, en servant d’informatrices et en leur offrant un abri.