Edad a la primera unión y al primer hijo en América Latina: estabilidad en cohortes más educadas

Cet article est consacré à l’étude des tendances du premier rapport sexuel, de la première union conjugale et du premier enfant dans les cohortes de femmes nées de 1940 à 1980 dans 12 pays latino-américains. Le but est d’étudier le rapport entre les années de scolarité et l´âge du premier rapport sexuel, de la première union conjugale et du premier enfant pour comprendre le paradoxe suivant: pourquoi les femmes ayant plus d’années de scolarité diffèrent généralement la formation de l’union et de la maternité; pourquoi les femmes de cohortes plus scolarisées ne forment pas d’union et ont des enfants à des âges plus tardifs que les femmes de cohortes moins scolarisées? Les résultats démontrent que le report de la nuptialité et de la fécondité dans un contexte d’extension de la scolarité a été contrecarré par un changement de comportement des groupes éducatifs dans le temps. On observe en effet que, dans tous les pays étudiés, pour un même nombre d’années de scolarisation, les femmes nées en 1980 forment une union et ont des enfants plus tôt que les femmes nées en 1940 ayant le même nombre d’années de scolarisation. Ce constat oblige à réfléchir sur le rapport entre l’éducation et la nuptialité et fécondité et fait ressortir l’importance du contexte culturel et social dans lequel s’inscrit l’expansion de l’éducation. Les résultats de cette étude permettent également d'observer que la position relative des femmes dans le système éducatif est plus importante que le nombre absolu d›années de scolarisation accumulées. On constate également que le nombre d’enfants voulus est resté stable durant cette période, sans différence significative selon le niveau de scolarité, et que l’augmentation de la contraception, même dans les tranches d’âge plus jeunes, a été plus marquée au cours de cette période.